Divorce et expatriation ne font pas toujours bon ménage !
Quand on se marie, on ne pense pas au pire et encore moins au divorce. De même, quand on s’expatrie, en couple ou en famille, on n’imagine pas le tremblement de terre que va provoquer une séparation loin de son pays, de sa famille et du droit français. 38 % des mariages finiraient par un divorce selon Divorce Magazine. Si cette étape de vie est émotionnellement, personnellement et financièrement compliquée, elle l’est encore plus pour les expatriés.
Divorcer à l’étranger, un parcours du combattant
Choc culturel, conditions de travail différentes, nouvelles rencontres et éloignement avec la famille et les amis proches sont autant de raisons qui peuvent creuser un fossé au sein d’un couple expatrié. Mais la vie, aussi... Certains couples pensaient donner un nouvel élan à leur vie amoureuse en écrivant leur nouvelle page à l’étranger. La gifle est parfois encore plus forte. Divorcer aux États-Unis n’est pas divorcer en France. La loi est différente, le processus de divorce l’est aussi. Sans parler des honoraires d’avocats largement plus élevés « ça peut aller jusqu’à cent ou deux cent mille dollars » explique Maître Hélène Carvallo, avocate en droit de la famille à New York, dès lors qu’une guerre entre les deux futurs ex-conjoint est lancée.
Qu’advient-il du conjoint suiveur qui a souvent fait fi de sa vie professionnelle pour encourager la vie professionnelle de son mari ou de sa femme ? Et qui parfois n’a tout simplement pas le droit de travailler aux États-Unis ? Dans 92 % des cas, la femme est le conjoint suiveur.
Garde d’enfants, partage des biens aux États-Unis mais aussi en France, compétence du tribunal, « legal custody » et « physical custody », pension alimentaire, retour au pays avec les enfants, impact financier... Autant de sujets qui viennent embuer l’esprit des couples d’expatriés en séparation notamment pour le conjoint suiveur qui a tout intérêt à se renseigner sur l’impact d’une séparation sur son statut migratoire et de s’assurer un minimum d’indépendance.
Jeudi 29 avril, lors d’un webinaire sur le thème du divorce, organisé par Majorité Présidentielle avec Pascale Richard et animé par Pascale Richard, femmes et hommes expatriés aux États-Unis ont pu poser leurs questions à deux invitées de marque spécialistes du sujet et intervenant pour aider les Françaises et Français des États-Unis faisant face au divorce : Hélène Carvallo, avocate en droit de la famille inscrite au barreau de New York et Nathalie Sennegon-Nataf, ancienne avocate au barreau de Paris, médiatrice et fondatrice du French Chapter de The National Association of Divorce Professionals.
Aux États-Unis, des spécialistes du divorce
Nathalie Sennegon-Nataf, avocate spécialisée en droit de la famille et avocate d'enfants également, — 25 années d'exercice aux Barreaux de Paris et Versailles —, elle se consacre désormais essentiellement à la médiation familiale en aidant les familles à trouver un accord total ou partiel avant toute procédure entamée afin de limiter les difficultés tant sur le plan psychologique, que financier. Elle fait également de l'accompagnement et apporte de l'aide aux familles séparées pour mieux gérer la co-parentalité. Elle est à la tête du French Chapter de The National Association of Divorce Professionals.
Hélène Carvallo est avocate en droit de la famille et du patrimoine. Admise aux barreaux de Paris et New York, elle a exercé d'abord en France dans des cabinets spécialisés de renom, avant de s'installer, il y a bientôt 6 ans, à New York, où elle a monté son cabinet. Elle intervient dans des litiges liés au divorce ou à la séparation de couples internationaux, mais aussi en amont, dans la rédaction de contrats de mariage ou prenuptial agreements, ou sur les questions de planification successorale.
Pour voir le replay du webinar « Divorcer à l’étranger » :